Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mélismatique
14 octobre 2006

Je pleure de l'intérieur.

Il fait si beau dehors, si mort dans mon coeur. Je sens dans mes poumons des vapeurs stagnantes. L'oubli y reste accroché. Je suffoque et me blesse sur les parois d'une vie qui ne trouve plus son sens.
J'ai cessé de respirer quand tu m'as dit je t'aime. Ma tête tournait quand tu pleurais. Je ne pouvais pas te répondre mais je t'aime, je t'aime à l'infini. Tout ce que j'ai fait me rend mal, mais tu m'y as obligée. Des "pardon" en l'air, ça ne pardonne pas. Je ne peux plus regarder en arrière car tu as tout détruit. Je ne peux pas imaginer mon futur sans toi, comme tu n'imagines pas le tien sans moi.
On a eu du mal à enterrer notre amitié. Comment quitter quand on aime? Comment dire adieu quand on ne le veut pas?
Hier soir j'ai appris la mort. Je ne l'attendais pas. Pas de cette façon là. Le cancer nous rongeait depuis longtemps, la fin fût tout de même brutale. C'est toujours comme ça.

Le happy end, c'est de qui? La vie ça finit toujours mal. Plus on aime, plus on a mal. Plus on aime, plus on se déchire.
On ne se retrouvera pas puisqu'on est déjà morts.

Jamais est le pire mot qui existe. Jamais, c'est la mort et le néant, jamais c'est les espoirs outragés, jamais c'est le coeur qui se serre et les pensées troublées. Jamais c'est l'angoisse de l'infini.
Plus jamais tes doigts dans mes cheveux, plus jamais des mots si doux, plus jamais de lettres en retard, plus jamais de rêves ensemble, plus jamais d'espoirs communs, plus jamais de secrets magiques, plus jamais nos tartines, plus jamais tes envies pour moi, plus jamais mes notes pour toi. La muse n'existe plus. Le réconfort non plus. Je n'ai plus d'ange, plus de Trésor. Il n'y a plus de Mlle Petit Coeur. Le château qu'on avait fait ensemble tombait en ruines dans son cahier, sous les pages de bonheur; on ne le voyait pas; il a disparu. Où sommes nous?

Je ne peux pas crier, je ne peux pas parler. Personne ne comprendrait, et je n'ai plus de voix.
Non, personne.
C'est moi qui l'ai voulu, j'ai longuement réfléchi. Je pensais être en colère, et puis je désespère. Mais il ne sert à rien de revenir. Ce n'est pas possible.

Qu'on me blâme. Je sais qu'on ne peut plus marcher ensemble.
J'ai supprimé ton adresse, tes traces. Ca m'a fait drôle. Et puis à quoi bon? Je retiendrai tout.
Je n'ai rien à garder, tout est ancré en moi.

Tu étais mon étoile, mes soleils sont voilés. Qui me reste-t-il? Personne, même s'ils m'aiment encore. Je suis seule. Seule, sans plus personne à qui je puisse me donner.
C'était une période trop belle; il a fallu qu'elle meurre. Qui connaissait plus unis? Qui connaissait plus confiants? Qui n'était pas jaloux de nous? Tout est disloqué, tout est mort, nous avec. Plus rien n'existe. Où est ce passé? Qu'est ce donc que cette autre morceau de vie? Qu'est-il arrivé pendant ce temps là?

Plus rien de magique. Plus rien d'invicible.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Mélismatique
Derniers commentaires
Publicité